Un drone, que ce soit en FPV ou du genre DJI, ça permet de ramener des images fantastiques des paysages à couper le souffle sous des angles jamais vus. On a aussi tous rêvé de ramener des images d'animaux sauvages, de les filmer au plus prêt, pas seulement pour faire du clic sur youtube mais surtout parce que c'est beau. Personnellement ça m'aurait bien botté de faire de filmer un troupeau de bouquetins, de voler en compagnie des aigles... Tant pis parce que dans le champ d'en face j'ai que des vaches... Il y a cependant certaines choses à savoir avant d'aller traquer un bouquetin, une vache ou un aigle royal. La cohabitation entre nos drones et les animaux n'est pas aussi idyllique,

Dangereux pour les humains, oui, mais aussi pour les animaux. Les drones, bien qu'ayant de nombreuses applications bénéfiques, peuvent présenter des risques pour les animaux, tant pour la faune sauvage que pour les animaux domestiques. De vrais hachoirs volants (voir ici). Aussi à chercher à filmer au plus prêt, il y a un risque certain de blessures. Alors première règle: On vole à distance.

Voilà une ensemble des risques sur les animaux quand on ne vole pas de manière correcte:

Perturbation du comportement naturel : Les drones peuvent perturber les comportements naturels des animaux, notamment en les effrayant ou en modifiant leurs habitudes de migration, de reproduction ou d'alimentation.

Stress et anxiété : Le bruit des drones et leur présence peuvent causer du stress et de l'anxiété chez les animaux. Cela est particulièrement vrai pour les espèces sensibles au son ou aux objets en mouvement.

Risque de collision : Les animaux peuvent entrer en collision avec les drones, ce qui peut entraîner des blessures ou des décès. Les oiseaux, en particulier, sont vulnérables à ce risque.

Perturbation des habitats : En survolant des zones sensibles, les drones peuvent perturber les habitats naturels, notamment ceux des espèces menacées.

Si je suis un animal, voir arriver dans le ciel un machin inconnu et bruyant, ça me fait pas plaisir. Je considère ça comme une menace et ça me stresse. Alors je fais n'importe quoi. Je panique, je me sauve et je cours dans des endroits dangereux, je laisse mes petits ou mes oeufs.

Il arrive même que l'animal cherche à attaquer le drone, avec un risque certain de blessures. regardez sur Youtube y'a plein de vidéos sur des attaques de drone. Dans la vidéo ci dessous, l'histoire se finit pas trop mal pour le drone et l'aigle royal, mais on imagine qu'un racer aurait pu faire du hachis.

 La présence du drone peut également perturber la nidification de certains oiseaux, la gestation chez certains mammifères, alors autant garder ses distances.

Voilà une autre vidéo: une ourse et son ourson filmés par un Phantom. Alors oui, la vidéo est fantastique on voit évoluer ces animaux dans leur habitat naturel, mais en y regardant de plus près, il y a un problème. Je vous laisse apprécier:

Un spécialiste commente cette scène: Maman ourse voit le drone comme un prédateur. Ça se voit parce que quand le drone s'approche, l'ourse cherche à attaquer. Il y a aussi un autre problème: en voulant mettre son petit à l'abri, elle s'engage dans un couloir dangereux qu'elle n’aurait pas emprunté en temps normal. Résultat, un ourson qui dégringole. Ça finit bien mais ça aurait pu mal tourner et c'est dommage.

Respect des lois et réglementations locales : La réglementation concernant l'utilisation des drones varie d'un pays à l'autre. Il est essentiel de connaître et de respecter les lois locales, y compris les interdictions de vol dans certaines zones protégées. En France, tous les parcs nationaux et réserves naturelles sont interdits de vol. On trouve aussi de nombreux panneaux "interdits aux drones"  (par arrêté préfectoral)sur certains sites touristiques. C'est un peu galère parce qu'on loupe de magnifiques spot, mais c'est aussi pour la bonne cause. Attention, souvent ces zones ne figurent pas sur Geoportail.  Une surfréquentation de drones poserait aussi problèmes à nous autres les humains. Quand on cherche le calme dans un coin tranquille, on a pas envie de se faire survoler par un machin bruyant et intrusif.

Éloignement des zones sensibles : Certaines espèces protégées peuvent être particulièrement sensibles et perturbées par la présence de drones. Ne pas voler à moins de 50 mètres des barres rocheuses, éboulis, zones forestières, névés au tout autre endroit pouvant servir d'abri ou de reposoir. (Source: site de la Ligue pour la protection des oiseaux)

Éviter les comportements intrusifs : Ne pas approcher les animaux de trop près. Maintenir une distance suffisante pour ne pas les effrayer ou les stresser

Éviter de survoler les animaux au sol. Ne pas poursuivre les animaux et mammifères. En voulant prendre de supers images on peut être tenté de prendre en chasse un animal. Mais là on a tout faux...

Les drones ennemis de la nature? Pas du tout. Dans certaines application, les drones peuvent être très utiles pour les animaux: surveillance de troupeau, de migration d'un groupe, comptage de population, drones à vision thermique pour éviter que des faons finissent dans une moissonneuse batteuse,etc... Regardez ce super article sur le site de 30 millions d'amis. c'est ici.

Et ne pensez pas que seuls les drones sont concernés: En escalade, en parapente, en randonnée, en photographie,  on se retrouve face au même problème: observer la faune sans perturber, en prendre plein les yeux mais ne pas gêner. Si on pratique ces activités intelligemment, on pourra profiter du spectacle sans rien abîmer.

Je conclue avec cette vidéo très intéressante sur les drones et les oiseaux.